Se faire face [Terminé] Zélie Hepburn, le Ven 6 Déc - 18:24
Saison 29 - Automne
Tu n’as jamais compris. Tu n’as jamais compris pourquoi ces gens qui t’avaient mis au monde, qui étaient censé t’aider à grandir, à comprendre la vie, à voler de tes propres ailes, n’ont pas voulu de toi. Ils t’avaient donner un souffle, une vie, un espoir. Tu avais eu confiance en eux, à la minute où ta petite tête s’était posée sur son coeur, son coeur à elle, tu t’étais abandonnée à elle. Finalement, c’est eux qui t’avaient abandonné. Ils t’avaient lâché dans l’immensité du monde, un monde froid, noir, dangereux. Tu n’avais qu’une couverture à peine plus épaisse qu’une feuille de papier pour protéger ton petit corps frêle. Tu ne comprenais pas ce que tu étais à l’époque, ce que tu allais être. Tu venais seulement d’apprendre à respirer.
Ils t’ont trouvé, ils t’ont accueilli, eux qui t’ont aidé à grandir, à comprendre la vie, à voler de tes propres ailes, ils ont voulu de toi. C’est eux que tu considères aujourd’hui comme tes parents. Tu as pris quelques centimètres, tu as appris à aimer et tu as oublié ces gens, les autres. Terry et Luke ne t’ont jamais menti, ne t’ont jamais rien caché, mais finalement que savaient-ils de plus que toi ? Pas grand chose. Ça te convenait très bien finalement. Tu n’avais pas envie d’en apprendre plus, ils n’étaient plus personne pour toi. Qu’un homme et une femme qui t’avaient mis au monde. Aujourd’hui, tu es grande, tu ne sais toujours rien de ceux qui t’ont abandonné et tu n’es pas plus intéressé d’en apprendre davantage. Tu es heureuse. Tu aimes Luke, tu aimes Terry, où qu’ils soient dans cet univers. Pour rien au monde, tu aurais espéré vivre une autre vie que celle qui t’était destinée.
_______
Drôle de journée ; c’est une drôle de journée. Il pleut aujourd’hui ; ça faisait longtemps qu’il n’avait pas plu ; j’en ai pris conscience au cours d’Arithmancie ; non pas que je n’écoutais pas ; je n’écoutais pas ; il y avait cette grande fenêtre ; les gouttes qui tombaient sur le verre créaient pleins de dessins comme des gouttes de peinture qui tomberaient sur une toile ; c’était beau ; bien plus beau que ce qui se trouvaient dans mon livre ; ou sur le tableau ; jamais je n’avais trouvé la nature aussi attirante ; aussi belle. Je suis sortie de la classe des rêves et des histoires pleins la tête.
J’aime pas cette heure de la journée ; il y a du monde ; beaucoup de monde ; trop de monde ; des petits, des grands, des gros, des minces ; ils courent, tous ; où vont-ils comme ça ? sont-ils si impatients de retourner en cours ? ne préfèrent-ils pas regarder les gouttes de pluie qui tombent sur les vitres ? je souffle et je me faufile ; vite ; je suffoque ; je ne veux pas mourir ! vite ! voilà pourquoi ils courent ; pour survivre. Je ne regarde pas devant moi ; je regarde mes pieds ; c’est vrai que c’est tellement plus pratique pour savoir où l’on va ! en regardant mes pieds ; et je blesse les autres ; cet autre que je viens de percuter de plein fouet ; aïe ; pu*ain regarde où tu vas Zel ! je lève la tête ; enfin.
Figée.
Je ne comprends pas ; je reste figée ; je ne comprends pas ; mes yeux voient quelques choses, mais mon cerveau ne répond pas ; qu’y a-t-il ? pourquoi suis-je bloquée ainsi ? mon corps, dit moi ! que vois-tu ? soudain, il m’envoie le signal ; il assemble les pièces du puzzle ; je comprends maintenant ; je me vois ; je me fais face ; je suis un peu différente toutefois ; j’ai les cheveux court ; j’ai le temps pâle ; je suis plus masculine ; masculin. Ce n’est pas moi. Qui est-ce alors ? suis-je la seule comprendre que quelque chose ne va pas ?
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Re: Se faire face [Terminé] Invité, le Dim 8 Déc - 1:45
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Zélie Hepburn
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Re: Se faire face [Terminé] Zélie Hepburn, le Lun 9 Déc - 0:30
Je suis incapable de bouger ; incapable de parler ; vous êtes-vous déjà croisés ? pour de vrai ? quel effet ça fait ? de sentir quelqu'un te voler tes traits, tes formes, tes airs de ? de sentir que sur cette terre, quelqu'un te ressemble comme deux gouttes d'eau ; qu'en face de toi, quelqu'un te ressemble comme deux gouttes d'eau ; comme un jumeau ; c'est le chaos dans ma tête, dans mon corps ; je sens me sang qui coule dans mes veines ; vite ; trop vite ; il cherche à s'échapper ; je sens mon cœur battre dans ma poitrine ; vite ; trop vite ; il cherche à exploser ; tout est rapide ; trop rapide ; je disjoncte.
Qui es-tu ?
Je ne comprends pas ; je n'arrive pas à comprendre ; pourquoi l'ampoule ne s'allume pas ? il me manque une pièce du puzzle, laquelle ? Ses paupières, elles s'ouvrent, elles se ferment ; vite ; pétrifié, lui aussi ; son regard me transperce ; ses yeux dévorent les miens ; il me dépouille ; que cherches-tu ? ; que cherches-tu ? il me fait peur ; son visage horrifié me fait peur ; j'ai peur ; ma 'tite voix a peur ; elle sait ; pourquoi ne veut-elle rien me dire ? je sens qu'elle sait ; elle connait la fin de l'histoire ; je ne suis pas sûre de vouloir la connaître. Il me tend son avant-bras ; geste brutal ; je sursaute.
— Juste comme ça… Montre-moi le tien.. J’voudrais être certain d’un truc.
Quoi ? pourquoi ? tu n'as pas besoin de le voir ! ça ne changera rien ! ça ne changera rien ? si ? être certain de quoi d'abord ? je panique ; il me fait peur ; je ne veux pas la connaître ; celle qu'on tente d'enfouir toujours plus profond ; celle qui brise ; celle qui sauve ; celle qui soulage ; celle qui fait mal. Bouche entrouverte, les mots refusent de remonter à la surface ; alors j'obéis ; je tends mon bras, laissant entrevoir ce bout de métal ; un simple petit bout de métal enroulé autour de mon poignet ; un bout de métal collé à ma peau depuis aussi longtemps que je m'en souvienne ; le cœur bat ; trop vite ; seul objet, seul ami de l'Avant ; le seul caillou qu'Eux ont laissé sur le chemin ; Poucet ne rentrera jamais à la maison.
Je tends ma main vers son poignet ; mes doigts s'approchent dangereusement de sa peau ; dangereusement ; ils effleurent ses écailles ; ils la touchent ; sang qui coule ; cœur qui bat ; la décharge parcourt tout mon cœur vite, trop vite ; elle part du bout de mon index et traverse chaque parcelle de mon âme; elle remonte le fleuve ; jusqu'au cœur ; inspiration ; je respire ; une inspiration brutale, profonde ; je respire à nouveau.
Identiques ; nous sommes identiques ; ils sont identiques ; une chose diffère ; Eden ; Eden, qui es-tu ? qui sommes nous ?
— Je...Qui... Eden... Les mots ; ils étouffent ; l'esprit ; il étouffe ; j'étouffe. Sortons d'ici.
Dernière édition par Zélie Hepburn le Mer 11 Déc - 21:45, édité 1 fois
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Re: Se faire face [Terminé] Invité, le Lun 9 Déc - 9:23
Zélie Hepburn
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Re: Se faire face [Terminé] Zélie Hepburn, le Lun 9 Déc - 22:40
Pourquoi tu ne te tais pas ? cœur, ralentis ! j'ignore ce qu'il se passe ; son regard me transperce ; il sait ; lui sait.
— Je ne suis, on ne peut plus, d’accord, Zélie… Je te suis.
Zélie sonne différemment de sa bouche ; mais qui es-tu bon sang ? va-t-il me dire ce qu'il sait ? je voudrais fermer les yeux, oublier; me réveiller, frotter mes yeux, jeter un regard vers Casimir et songer à ma vie toute tracée; mais le temps passe et je ne me réveille pas ; le temps passe et ne s'arrêtera pas ; jamais ; je ne pourrais jamais m'échapper ; la vérité qui s'approche d'un pas lent ; qui me regarde, sourire en coin ; elle me nargue ; je ne peux pas m'échapper ; je ne veux pas, je ne veux pas entendre ; et j'en meurs d'envie.
Je me pose sur un rebord de pierre ; inspiration ; l'air rentre dans mes poumons ; j'aimerais qu'il fasse le ménage ; qu'il souffle sur tout ce qui se passe dans mon cœur ; que tout s'envole ; mais le feu qui brûle sous ma peau continue ses ravages. Je lève mes yeux vers les siens ; les miens? ; des yeux profonds, je ne peux m'empêcher de plonger et de me laisser couler toujours plus profond ; je lis en lui ; lit-il en moi ?
— Tu me connais... ce n'est pas une question, son regard le trahit. J'entends son cœur battre ; il suit mon rythme. Comment ? Pourquoi mon corps est-il en ébullition à tes côtés ? Pourquoi je me noie dans tes yeux ? Pourquoi suis-je prête à mourir pour toi ?
Je ne te connais pas.
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Re: Se faire face [Terminé] Invité, le Mer 11 Déc - 11:57
Zélie Hepburn
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Re: Se faire face [Terminé] Zélie Hepburn, le Dim 15 Déc - 15:18
Quel étrange personnage ; il surgit de nul part ; il s'avance ; il recule ; il semble perdu ; il semble vouloir tout et son contraire ; je me mords la lèvre ; cette ambiance onirique ne me plaît pas ; cette ambiance cauchemardesque plutôt ; je ne sais pas ; être perdue dans ce tourbillon d'interrogations ; ne pas comprendre ; tenter de trouver les réponses à mes questions ; mais rien ne vient ; je suis aveugle ; je marche dans le noir sans savoir quel pas serait le dernier avant la chute.
— Je doutes que tu sois en mesure de supporter la nouvelle. Sois heureuse pour une fois que j’accorde de la miséricorde à quelqu’un, surtout en ce moment, parce que si ça aurait été une autre personne… Je n’aurais pas été aussi clément. Profites-en.
Je le regarde, abasourdie ; pour qui se prend-t-il ? il me traite comme une pauvre gamine croyant toujours aux Père Noël ; je ne crois plus aux miracles ; depuis bien longtemps ; tout d'un coup, il me semble différent ; il n'est pas moi ; il en est très loin ; je ne vois plus qu'un adolescent prétentieux et égocentrique ; peu m'importe qu'il m'accorde "de la miséricorde" ; crois-tu réellement que ta clémence me soulage ? je n'en ai que faire de ta clémence ; je ne te connais pas. Tout ce que je veux, c'est des réponses ; et ce gamin semble être le seul à pouvoir me les donner ; je sers les poings ; je sers les dents et je me tais.
— Eden Lucifer Maddox, pour te servir. Saches que t’es la seule fille auquel j’accorde un peu de crédit dans ce château tout poussiéreux. Si t’as besoin de quoi que ce soit, même au beau milieu de la nuit, tu m’fais signe. C’est tout ce que j’te dirais pour l’instant.
Eden Lucifer Maddox ; un nom que j'entends pour la première fois ; je le dévisage ; je ne comprends plus rien ; je n'ai pas besoin de ton aide ; il doit me confondre avec quelqu'un d'autre ; une vieille connaissance peut-être ; ou alors il se joue de moi ; il se fout ouvertement de ma gueule ; et je le laisse faire ; incapable de me défendre ; en vaut-il seulement la peine ?
— Je suis désolée... non. ... je ne te connais pas. Tu fais sûrement erreur. T'as l'air bien sympa comme garçon, mais je n'ai pas besoin de ton aide et encore moins de ta clémence. Tout ce que je veux c'est que tu répondes à ma question, Eden Lucifer Maddox. Je te laisserai pas filer sans avoir le fin mot de cette histoire.
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Re: Se faire face [Terminé] Invité, le Lun 16 Déc - 9:39
Zélie Hepburn
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Re: Se faire face [Terminé] Zélie Hepburn, le Mer 18 Déc - 15:27
Je le sens ; je sens que quelque chose ne va pas ; que cet étrange garçon souffre ; je ressens sa peine ; je ressens ses pensées noires ; je suis perdue dans le brouillard ; l'est-il aussi ? je ne comprends pas ; nos cœur sont liés et je ne parviens pas à comprendre pourquoi ; une envie de le prendre dans mes bras ; de réchauffer son cœur glacé ; de lui dire que tout va bien se passer ; à quoi bon ? il refuse de me donner plus d'informations, accentuant davantage ma frustration ; je le vois trembler, fuir mon regard ; comme s'il avait peur ; peur de quoi ? peur de moi ? peur de l'étrange lien qui nous unit ? qu'y a-t-il à craindre ?
Il me parle de profiter ; de profiter d'un bonheur qu'il ne semble ne jamais avoir connu ; pourquoi aurais-je le droit d'être heureuse ? pourquoi n'aurais-tu pas le droit d'être heureux ? je ressens sa souffrance comme s'il s'agissait de la mienne ; je ne sais quoi penser de cet Eden ; empathie et méfiance ; douleur et soulagement ; amour et froideur ; tout se mélange ; je le hais autant que je l'aime ; je connais cet inconnu, mais j'ignore ce que je connais de lui ; il semble être honnête ; il semble vouloir me préserver de quelque chose, de quelqu'un ; de sa propre personne ? je sens la douleur qui monte ; j'en ignore la source ; une douleur longtemps cachée sous les souvenirs ; une douleur qui vibre, qui fait trembler tout ce que j'ai construit jusqu'ici ; il veut me préserver ; peut-être, est-ce déjà trop tard ; ma rencontre avec Eden Maddox a réveillé quelque chose en moi ; quelque chose de familier, d'effacé ; chaque sensation semble avoir décuplé d'intensité ; et quand bien même j'ignorerais bons nombres secrets, je suis convaincue que plus rien ne sera jamais comme avant ; ça vacille autour ; ma tête me fait mal ; j'ai mal de devoir lui cacher la vérité ; je ne veux pas lui infliger cela ; je secoue la tête comme pour faire fuir des pensées qui ne sont pas les miennes ; j'observe, abasourdie, le Serpentard qui détourne le regard ; je respire difficilement ; je ferme les yeux et tente de calmer mon corps paniqué, qui perd le contrôle ; lorsque mes paupières se rouvrent, Eden a disparu ; l'angoisse telle que je ne l'ai jamais connu surgit tel un coup de poignard dans le coeur ; où est-il ? où est-il ? épouvantée je tente de retrouver ce garçon ; ma raison de vivre ; mon cœur s'arrête lorsque je l'aperçois ; assis, tête enfuie dans ses mains ; il fuit ; il souffre.
Je m'approche ; ma raison, ma fierté, tout s'est envolé ; il ne reste plus que moi ; moi et moi ; je me pose doucement à ses côtés ; je ne sais pas quoi faire ; je ne sais pas quoi dire ; je laisse mon instinct dicter mes paroles. Ça va aller... Je ne sais pas ; je l'espère de toute mon âme. Tu as l'air d'avoir vécu des choses difficiles, Eden. Si tu ne veux pas me le dire, c'est ton droit. Mais il est dans le mien de chercher les réponses à mes questions ailleurs... Tu as ouvert une plaie, pour la panser, je dois connaître la vérité.
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Re: Se faire face [Terminé] Invité, le Dim 22 Déc - 22:21
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Re: Se faire face [Terminé] Zélie Hepburn, le Lun 23 Déc - 20:28
J'ai mal ; il a mal ; j'ai mal ; je ne sais plus ; je ne sais pas ; nos sentiments se mélangent, comme nos âmes ; je suis encore en train de me poser des questions ; je suis épuisée de réfléchir, de ne pas apercevoir la fin du tunnel ; je risque de rester bloquée dans le noir pour un petit moment encore ; je pose ma main sur son épaule ; le contact de ma paume sur son corps étonnamment chaud me procure un sentiment d'apaisement jamais ressenti auparavant ; pourq... ; chut ; cesse de réfléchir ; je me tue à réfléchir ; soudain, sans crier gare, la douleur s'intensifie ; la confusion avec ; ma tête tourne ; arrête! ; il lève ses yeux vers les miens ; des yeux qui crient à l'aide ; qui envoient tout valser ; il s'ouvre ; je le sens ; le tonnerre gronde ; le vent souffle ; la tempête fait rage ; arrête! laisse moi en dehors de tout ça ; s'il te plaît... ; en dehors de quoi? ; je ne sais pas ce que je veux ; si, je sais ; je veux comprendre ; mais Eden semble persuadé que comprendre me conduirait à ma perte ; dois-je lui faire confiance ? en attendant, je souffre ; je suis dans une impasse ; comprendre ou pas semble me mener à la même conclusion ; à la douleur ; au gouffre, profond ; qui ne semble ne jamais avoir de fin ; je suis sûre que l'on peut trouver un autre moyen ; un autre chemin où ni toi, ni moi ne souffriront ; ne souffriront trop ; j'en suis persuadée ; cette idée m'apaise un peu ; l'apaise-t-elle aussi ? je l'espère ; je ressers mon étreinte, alors que des pensées toujours plus noires surgissent dans ma tête ; Eden...
D'une voix presque déçue, il m'annonce que lui seul détient la clé ; que personne ne pourra m'aider à sortir du brouillard ; sauf lui ; lui qui ne veut pas me sortir du brouillard ; il n’y a plus que toi qui serait capable de te dire la vérité... ; tu ne veux pas me faire du mal délibérément ; me faire mal ? ou te faire mal ? je te le demande ; je te le supplie ; je préfère souffrir et savoir ce que je suis vraiment ; savoir ce qu'il est vraiment ; je préfère souffrir que d'être emprisonnée dans un sommeil conscient, sans fin ; tenter d'avancer dans le noir sans savoir à quel instant je tomberai dans la crevasse ; je veux voir la crevasse ; je veux y plonger, délibérément ; je n'ai pas peur de sauter ; je ne veux pas être aveugle pour le reste de ma vie ; non, je trouverai ; je me le promets.
Il veut me protéger de lui ; c'est trop tard, Eden ; tu ne peux plus me protéger de toi ; tu m'as laissé entrer dans ta cage ; maintenant, je la partagerai avec toi pour le reste de ma vie ; je l'accepte ; j'apprendrai à l'accepter ; je ne veux plus subir ; je veux me battre ; ma tête tourne ; je tente de combattre les sentiments assommants qui infestent mon esprit ; je ne suis pas faible ; il n'est pas faible ; je lui donnerai de ma force ; nous avancerons à deux car désormais Zélie n'existe plus sans Eden. Je trouverai un moyen de comprendre. Comprend-moi. Je ne peux pas rester dans le flou, je finirai par devenir folle. Eden, j'ignore pourquoi, mais je suis liée à toi... Crois-tu vraiment que tu arriveras à me cacher la vérité ? Je... Je te ressens. J'ai l'impression de lire en toi. La douleur ne me fait pas peur. Elle finira par passer, un jour ou l'autre.
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Re: Se faire face [Terminé] Invité, le Ven 27 Déc - 23:57
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Zélie Hepburn
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Re: Se faire face [Terminé] Zélie Hepburn, le Lun 30 Déc - 15:45
♫
Une vie simple, tranquille ; une vie que j'ai aimée ; que j'aime ; que j'aimerai ; je repense à toutes ces années vécues dans un rêve ; un rêve simple, tranquille ; sans gros tracas ; sans gros bouleversements ; un peut-être... Terry s'en est allée, mais je ne me suis jamais sentie perdue, seule ; j'avais la tristesse avec moi ; la tristesse était mon amie ; elle m'aidait ; elle me montrait le chemin vers la lumière ; les larmes qui coulaient emportaient avec elles toutes ces émotions qui m'auraient dévoré si elles étaient restées à l'intérieur ; la tristesse m'a permis de me débarrasser de la haine et de ce sentiment d'injustice ; ainsi, je me suis toujours sentie chanceuse d'avoir une vie simple, tranquille ; une vie que j'ai aimée ; que j'aime ; que j'aimerai.
Son coeur bat vitre ; trop vite ; je l'entends qui hurle ; une tempête fait rage dans sa tête ; tout se mélange, tout se cogne ; il perd la tête ; je perds la tête ; il me crache au visage que je suis folle que je ne devrai pas prendre ça pour un jeu ; je tente du mieux que je le peux de garder la tête froide face à ces sentiments ravageurs ; je ne prends pas ça pour un jeu ; je ne prends pas ça pour un jeu ; crois-moi ; je ne prends pas ça pour un jeu ; crois-moi... Son poing s'écrase contre le mur ; je lâche un cri étouffé ; je n'ai pas peur de toi ; je n'ai pas peur de toi ; je l'observe ; nos deux visages à quelques centimètres l'un de l'autre ; j'analyse le moindre détail de sa peau, de ses yeux, de ses cheveux ; je m'analyse à travers un miroir ; j'ai l'air fatiguée, perdue ; sa main se lève jusqu'à ma joue ; elle frôle ma peau brûlante, comme ses doigts, comme son corps.
La foudre s'abat sur moi ; un torrent d'eau glacé se déverse sur mon coeur ; sa voix résonne dans mes veines, dans mon cerveau ; On est jumeaux, Zélie. La voilà, la vérité. Aussi cruelle et directe soit-elle. Je suis ta moitié et tu es la mienne. On est jumeaux, Zélie. On est jumeau. Mon coeur s'arrête de battre ; je ne vois plus rien ; je n'entends plus rien ; que les cris lointains de deux nourrissons qui pleurent ; la pièce manquante du puzzle, Eden vient de me la tendre, je ne suis plus sûre de vouloir la saisir ; l'oxygène n'arrive plus à entrer dans mes poumons ; tout mon corps a cessé son activité ; je suis morte pendant quelques secondes ; je suis morte. Lorsque la machine se remet en route, je sens les larmes qui coulent sur mes joues ; je pleure ? je pleure ; quelque chose en moi savait ; quelque chose ne moi n'avait pas oublié ; ne l'avait pas oublié ; je me suis réveillée ce matin en pensant que cette journée serait semblable à toutes les autres ; comme j'avais tort... cette journée sera à jamais gravée dans ma mémoire comme le jour où je l'ai retrouvé ; le jour où j'ai comblé un manque inexplicable ; je me tourne vers Eden, dévasté.
Here stands a man Ici se tient un homme At the bottle of a hole he's made Au fond d'un gouffre qu'il a créé His body tense Son corps tendue His hands, they shake Ses mains, elles tremblent Oh this, this is a mad boy Oh ceci, c'est un garçon fou
Te laisser te démerder tout seul ? je ne te laisserai plus jamais seul ; ta guerre est terminée ; je serai ton refuge contre la tempête ; ta guerre est terminée ; il tente de retrouver un équilibre ; il tente de se convaincre qu'il survivra à tout cela seul ; j'ai si mal ; ces épreuve, il n'y fera plus jamais face seul ; plus jamais ; quoi qu'il dise ; quoi qu'il prétende ; où qu'il aille, j'irai car aujourd'hui nous ne faisons plus qu'un. On va s'en sortir... Si ce que tu dis est vrai, je ne te laisserai plus jamais seul. Je veux le prendre dans mes bras, sécher ses larmes ; lui dire qu'on trouvera une solution, mais rien ne sort ; je veux te connaître, je veux passer mes nuits à écouter tes histoires, tes aventures, tes épreuves ; je veux lire en toi comme dans un livre ouvert ; je veux tout recommencer, depuis le début ; une main tendue vers mon frère, je lui souris timidement. Enchantée Eden. Je m'appelle Zélie.
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Re: Se faire face [Terminé] Invité, le Mer 1 Jan - 23:28
Se faire face...
Ton visage se retrouve figé lorsqu’elle te dit le contraire de ce que tu pensais, quelques minutes plus tôt. Ton cœur rate plusieurs bonds dans ton corps avant que tu ne viennes à prendre sa main tendu pour la secouer fermement. Ta tête se penche doucement sur le côté jusqu’à venir embrasser sa joue dans la plus délicate de toutes les attentions que tu pouvais faire à l’attention des « filles ». Puis, plus calmement, tu lui offre un sincère sourire jusqu’à tirer d’une façon théâtrale, ta révérence digne d’un prince de compte de fée, juste idéalement pour la faire rire, après tout, tu te disais bien qu’elle le méritait pleinement.
- « Tu peux m’appeler Eden comme tout le monde le fait ou même Luci’, vu mon deuxième prénom que très peu de personnes connaissent. À part toi, j’crois qu’il y a que la directrice de l’école, ma chérie, ma tante qui le connaissent. Si tu veux, je peux te le dire sans hésiter, tant que tu le cries pas sur tous les toits… »
Ta main, doucement, se lève vers elle jusqu’à lui caresser la joue délicatement parce que tu sais que tu ne lui veux aucun mal. La douceur de sa peau te rappelle étrangement la tienne et aussi perturbé que tu l’étais, tu la regardes avec ce regard troublé, te demandant même comment tu avais pu vivre à Poudlard sans jamais avoir pris le temps de la connaître auparavant alors qu’elle avait toujours été sous tes yeux depuis tout ce temps.
- « C’est un secret pour tout le monde, mais avec toi, j’veux bien faire des efforts. Après tout, de nous deux, j’ai l’impression que c’est moi le grand frère. J’ai comme l’envie irrésistible de te protéger du monde entier. Tu m’en voudras pas, hein, « p’tite-sœur » ? »
Insistes-tu sur la fin, uniquement pour la taquiner et dans l’unique but de pouvoir la rassurer après tout ce remue-ménage dans vos émotions. Après tout, il était peut-être temps qu’elle apprenne à te connaitre, à voir à quel point tu lui ressembles à la fois en tout et aussi incroyable que ça l’est, en rien aussi. Seul l’avenir nous le dira, autant le découvrir à deux, n’est-ce pas ?
:copyright:️ Nalex de Bazzart.
Zélie Hepburn
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Re: Se faire face [Terminé] Zélie Hepburn, le Sam 4 Jan - 21:08
Je ne sais plus qui je suis ; je ne sais plus ce que je veux ; je me perds dans un torrent de souvenirs qui remontent peu à peu à la surface ; les questions sur mes origines ; les qui suis-je, les d'où je viens ; m'imaginer ailleurs, dans une autre vie, puis fermer les yeux et jeter ces pensées dans un coin de ma tête pour ne plus jamais y penser ; ils n'étaient rien pour moi ; qu'un homme, qu'une femme ; une femme qui m'avait donné la vie pour espérer me voir mourir de froid par la suite ; je me rappelle des questions posées à mes parents et à leur regard désolé ; c'est nous ta famille ; c'est eux ma famille ; savaient-ils ? savaient-ils qu'il y avait quelqu'un d'autre ? quelqu'un d'autre qui serait aussi ma famille ; un quelqu'un qui se prénomme Eden.
Il me prend la main ; il la sert de peur de la voir partir ; elle ne partira pas ; il se penche vers moi, viens me déposer un baiser sur la joue ; douceur, amour, soulagement ; un baiser qui signifie tant de choses ; un baiser si fort qu'il pourrait tout surmonter ; il me tire sa révérence, je l'observe incrédule ; je pense à son passé, à sa vie, à l'éducation qu'il a reçue ; qu'il a subie ; vivre dans une famille sans coeur, quel supplice ; nous sommes pareils, mais nous sommes si différents ; nous sommes différemment pareils ; il me parle d'un deuxième prénom ; d'un surnom réservé qu'à ceux à qui il a donné son coeur ; j'en fais partie ? tout va si vite ; il y a quelques minutes à peine, je ne le connaissais pas ; tout ce temps, un garçon partageant mon coeur, mon sang, mon esprit, se trouvait sous mes yeux ; se baladait dans le parc, tournait à l'angle d'un couloir passant à quelques centimètres de moi ; je n'en savais rien ; je pense à tout ce temps bêtement perdu avant de fermer les yeux ; les regrets, les remords, je veux qu'ils disparaissent à jamais ; qu'ils me laissent profiter ; la vie, un long fleuve qui nous réserve tellement de surprises ; un fleuve qui est loin d'être tranquille, très loin. Il me parle d'une chérie, d'une tante ; qui sont-elles ? savent-elles que j'existe ? que diront-elles quand elles l'apprendront ? je ne peux pas apparaître si violemment dans une vie sans faire de dégâts ; j'ai un mouvement de recul ; je ne sais rien de lui ; je ne sais rien et je sais tout ; que vais-je apporter à sa vie ? je ne veux pas tout détruire ; sa vie semble si fragile.
C’est toi le grand frère ? Je l'observe d'un regard malicieux ; un côté paternel, peut-être pour combler un vide ; un besoin vital de donner de l'amour, de protéger ; je serai ta p’tite-sœur si c'est ce que tu souhaites ; "p’tite-sœur" me fait verser une larme que je m'empresse de faire disparaître d'un revers de manche ; une larme suivie d'un petit rire, car je sais que je suis la première à avoir pointé le bout de mon nez ; je le sens ; nous ne le saurons sans doute jamais ; et tant mieux ; il n'y a pas de premier, il y a un tout. Dis-moi qui tu es ! Raconte-moi ton histoire, ta véritable histoire. Ne t'avise pas de me mentir, je le saurai. Cet étrange lien qui nous connecte a cet avantage, nous ne pourrons plus jamais rien nous cacher.
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