
| Direction Serdaigle |
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![D'un temps qui avance et se fige [Abandonné] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | D'un temps qui avance et se fige [Abandonné] Lorelaï Peony, le Mar 7 Jan - 17:35 | |
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Dernière édition par Lorelaï Peony le Lun 3 Fév - 15:28, édité 1 fois |
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| Serpentard |
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![D'un temps qui avance et se fige [Abandonné] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | Re: D'un temps qui avance et se fige [Abandonné] Sariel Fawkes, le Ven 24 Jan - 22:44 | |
| Il suffit d'un instant, et tout s'immobilise. Il suffit d'un instant et plus rien n'a de sens. Pas plus de sens que tout le reste, pas plus de sens mais l'impression colle bel et bien à la peau. C'est une marque indélébile. Ça le reste. Oui, je le sais trop bien. Je ne l'imagine que trop bien. Je connais l'avoir et je conçois la perte. Mieux encore : je les comprends, je les ressens parfois, moi aussi. Ils sont là, ils s'immiscent dans la peau et sous les ongles, ils restent pendus aux lèvres et glissent sur la langue en miel et en fiel.
Je les ressens quand le soir, il n'y a rien plus rien à faire qu'à penser. J'essaie de me tenir occupée un maximum, j'essaie de faire, de paraître et d'être jusqu'au bout. J'essaie d'envahir l'espace, et mon propre espace, j'essaie de le combler un maximum. Une histoire de faire semblant. C'est facile, ça ne mange pas de pain. C'est ça le monde : une histoire de tout et de rien. D'avoir et de perte. C'est malheureux, mais c'est à ça que tout se tient. J'ai cherché, un temps, dans une prière de trop, un exorcisme solitaire. Me débarrasser de ce qu'il y avait là, en-dedans. Sans doute aurais-je dû m'y prendre plus tôt : j'ai bien trouvé ce qui coinçait, et ne suis pas tombée sur un os. Bien plus que ça, en réalité. Je suis tombée sur un vide qui prenait toute la place. Et moi, j'ai fini par me sentir de trop.
Il y a des blessures auxquelles on ne donne pas de nom. Puisqu'on arrive pas à les quantifier, en déterminer une cause précise ; encore moins un quelconque apparat qu'on pourrait examiner en symbolisme. On veut bien tenter d'en parler, mais c'est peine perdue. Ça ne sortira pas. Peut-être parce que ça ne doit pas sortir. Peut-être parce que ça doit rester là, et puis voilà. Vivre avec, c'est le pari des courageux et des volontaires. Pour d'autres, c'est juste un poids en plus à porter. Une écaille perdue à cacher pour mordre la poussière en silence. Je crois que j'aime à me targuer d'appartenir à cette catégorie. Pas la seconde, la première. De ceux qui tomberont pour toujours se relever. Et foncer dans le tas. Je ne me connais pas fonceuse, je me sais entreprenante. Avec tous les éléments qu'on veut bien me donner. Écrire des histoires sur ma peau, en nœuds dans mes longs cheveux. Développer des photographies inédites en un regard. Je veux vivre et faire vivre. Parce que moi aussi j'ai péché, et en connaissance de cause, je récolte ce que j'ai semé. Une fois qu'on l'admet, on finit par se taire et par se laisser simplement aller. Avoir mal, c'est une chose. Transformer sa douleur, c'est toujours créer.
Créer un paysage à son passage ; mentir des pieds à la tête, mais pas à soi. Mentir aux ça va en éludant simplement la question. Ne rien dire, ce n'est pas accepter. Ce n'est pas promettre non plus. Ne rien dire, c'est garder et tout crier avec les yeux. Je n'ai jamais affirmé être équilibrée. — Le café noir le plus court que vous avez, il me regarde et j'acquiesce, comme pour l'encourager. Voilà, il sourit, j'ai tout gagné.
Ils dansent sur le bois, mes doigts, ils s'élancent sur la mélodie qui ne faiblit pas. Fond sonore important, toujours très important. Fond sonore essentiel même, c'est la bande-son de ma vie que vous avez là, -so little time (juste un petit moment) _try to understand that I'm (j'essaie de comprendre qui je suis) _-trying to make a move just to stay in the game (d'agir pour rester dans la partie) __I try to stay awake and remember my name (j'essaie de rester éveillée, de me souvenir de mon nom) __-but everybody's changing and I don't feel (mais tout le monde change et je ne me sens plus) ___the same (la même), c'est la bande-son de ma vie, et mon cœur qui bat.
Vous voyez, je regarde souvent les visages. Puisque eux aussi peuplent ma vie. Eux aussi peuplent mon monde polychrome et déstructuré. Ils se doivent de coller, ils doivent s'adapter. Je ne permets plus les épanchements douteux, je ne permets plus les fièvres dans mes paysages ensoleillés. A part si elle est d'or et d'ivresse. A part si elle est d'avoir trop vu, trop voulu. — J'en ai vu, des minois. Et le vôtre ne mérite pas de finir esseulé au fond d'une tasse, mes doigts ne s'engagent pas à agripper le menton, mais c'est tout comme, le ton suffira peut-être pour qu'elle me regarde. Vous permettez que je m'installe ici ? Je n'insiste pas spécialement, tenez, mon café est déjà là. | Edit Artemis : Bonjour Velina, ton message comporte une partie dans une langue étrangère qui n'est pas traduite. Or, selon le Règlement RPG, tout écrit en langue étrange se doit d'être traduit. Merci d'éditer en conséquence. Belle journée. |
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